Genève Aéroport s’est fixé comme objectif de réduire son empreinte sonore au niveau des années 2000* d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, Genève Aéroport a mis en place plusieurs mesures afin d’inciter les compagnies aériennes à exploiter des appareils de dernière génération au départ ou à destination de Genève.

*mesures basées sur le nombre de personnes impactées à population égale (2018).

Ces avions permettent de baisser de manière conséquente les émissions sonores et de CO2. Un A320 Neo d’EasyJet, basé à Genève, permet par exemple de réduire de 15% les émissions de carbone et de 40 à 50% le bruit lors des phases de décollage et d’atterrissage.

La part des vols lignes et charters réalisés par des avions de classe 5 (moins bruyants et moins gourmands en kérozène) n’a cessé d’augmenter au fil du temps sur la plateforme, en particulier après 2018.

 

Part des mouvements réalisés avec des avions de classe 5
(Ligne charter, passagers uniquement)

Mouvements d’avions de dernière génération_2024

De 22,25 % en 2021, la part des vols lignes et charters réalisés par des avions de classe 5 atteint 31,85% en 2024, soit quasiment un tiers des mouvements. Ensemble, les deux meilleures classes (respectivement 4 et 5) représentent un total de 90,58% des mouvements en 2024.

Mouvements d’avions de dernière génération_2024

Répartition par classe de bruit en 2024
(Ligne charter, passagers uniquement)

Graph_bruit

Des mesures incitatives

Genève Aéroport a mis en place des mesures incitatives afin d’encourager les compagnies à privilégier des avions moins bruyants au départ ou à destination de Genève. Elles bénéficient ainsi d’une subvention pour les vols opérés avec des avions de la classe 5. 

L’objectif final est d’inciter les compagnies à renouveler et moderniser leur flotte au fil des années. En 2024, les différentes mesures visant à encourager l’usage d’avions de dernière génération ont représenté un coût de 4,6 millions de francs pour Genève Aéroport.

Par ailleurs, Genève Aéroport applique une taxe bruit modulée en fonction des performances acoustiques des avions. Le produit de cette taxe est dédié à l’insonorisation des habitations riveraines. 

Performances acoustiques des avions

Au niveau international, les performances acoustiques de chaque type d’avion sont caractérisées par des niveaux de bruit déterminés selon des procédures définies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Ces niveaux correspondent à l’approche, au décollage à pleine puissance et au survol et doivent respecter les limites fixées par l’annexe XVI à la Convention de l’aviation civile internationale. C’est la performance acoustique de l’avion qui est prise en compte.  

La Suisse a fait le choix de ne pas utiliser cette classification. Le modèle de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) établi pour les jets est composé de 5 classes de bruit. Ici, c’est le bruit perçu au sol qui est pris en compte, c’est-à-dire celui entendu par le riverain.

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Auteur

Anne-Elisabeth Celton

Rédactrice