L’APU, ou Auxiliary Power Unit, est petit turboréacteur caché dans la queue de l’avion. Il fournit la puissance nécessaire au démarrage des moteurs principaux. Genève Aéroport impose aux pilotes l’arrêt de ce moteur bruyant sur le tarmac.

L’APU est un turboréacteur qui se trouve dans le fuselage de l’avion. Il est essentiel car il fournit l'énergie nécessaire à l'avion lorsque les moteurs sont éteints et lors de l'allumage des réacteurs. Concrètement, il permet à l‘appareil de refroidir ou chauffer la cabine et de générer de l'électricité. En règle générale, l’APU n’est allumé que lorsque l’aéronef est stationné.

 

Problème: il est polluant et très bruyant. «En terme d’émission de CO2, l’utilisation d’un APU pendant 15 minutes équivaut à faire six fois et demi le tour du lac Léman avec un petit utilitaire, soit 1'150 km», explique Fabio Bernardo, chef de projet en génie climatique.

Face à cette problématique, Genève Aéroport impose aux pilotes d’éteindre ce moteur auxiliaire lorsque l’appareil est stationné et de se brancher directement aux:

  • prises 400Hz installées aux pieds des avions pour obtenir de l’électricité.
  • systèmes d'air pré-conditionné pour avion (PCA) afin de chauffer ou refroidir la cabine.

Ce système permet d’économiser 30'000 tonnes de CO2 chaque année, l’équivalent de 4'560 vols Genève-Londres. Il a également l’avantage de limiter le bruit sur le tarmac ainsi que les émissions sonores pour les riverains.

Auteur

Boris Bettex

Journaliste reporter images